Suisse (2010 – aujourd’hui)

Un peu de numérique, beaucoup d’argentique.

En 2025, j’ai renoué avec la photographie analogique — pour mon plus grand plaisir ! Après quelques essais ludiques avec mon Leica Sofort, j’ai ressorti mon fidèle Leica M6, que j’ai décidé de compléter avec un Minolta CLE.

Disposer de deux boîtiers m’offre plus de liberté : l’un est chargé en noir et blanc (le plus souvent avec de la Ilford HP5 Plus), l’autre en couleur (Kodak Gold, mon incontournable).

L’achat du Minolta CLE fut… disons, un coup de cœur un peu impulsif — juste avant de partir pour dix jours dans le Sud de la France. Pour m’assurer que tout fonctionnait correctement, j’ai passé quelques heures à le tester dans les rues de Lausanne, non loin du magasin où je l’ai trouvé. Comme toujours, mieux vaut vérifier son matériel avant de partir à l’aventure !

Ne trouvez-vous pas que les images prises avec un appareil analogique ont une âme que le numérique ne parvient pas à reproduire ?

C’est en tout cas ce que j’ai ressenti — instantanément, et profondément. Une sensation que j’avais oubliée.

Lorsque je regarde mes clichés en noir et blanc réalisés avec le Leica M6, quelque chose me frappe : ils semblent habités. Ils vibrent d’une certaine intensité, d’une profondeur que le grain rend presque tactile.

Chaque image paraît raconter une histoire, avec ses silences, ses nuances, ses accidents heureux. Et c’est peut-être là toute la magie de l’argentique.

De la même manière, la combinaison Kodak Gold et Minolta CLE fonctionne à merveille. Quelle chaleur dans les clichés ! Les couleurs sont douces, enveloppantes, presque nostalgiques.

C’est un rendu que j’ai longtemps tenté de recréer en post-production, sans jamais vraiment y parvenir. On peut ajuster les teintes, simuler le grain, jouer sur la lumière… mais il manque toujours quelque chose. Cette petite étincelle, cette imperfection organique, cette âme.